Les EEIF aiment à lier la formation à l'histoire du ptil teh'élèt, ce fil bleu azur mystérieux, ténu et têtu. Un fil reçu au Mont Sinaï et dont on s'est servi pour les tsitsit du talit avant d'en perdre la méthode de fabrication. C'est ce fil qu'il faut retrouver, afin de le transmettre. 

En filant la métaphore, on peut assimiler les EEIF à un shmate, "tissu" en yiddish. Ce qui fait l'originalité d'un tissu, c'est la manière dont s'entrecroisent les fils qui le constituent.

Le tissu EI est fait d'au moins deux fils :

Le fil du projet éducatif collectif au niveau du Mouvement, fait d'histoires et de valeurs et sa mise en œuvre dans le GL au niveau local.

Et le fil de nos activités pédagogiques qui donnent leur place à l'éducation et à la transmission : aventures pour bâtisseurs ou projets pour éclaireurs et perspectives, vécus localement. 

Par la qualité, le nombre et la diversité de ses activités, le groupe local, son inscription dans les communautés, des plus importantes et des plus actives, aux plus isolées et moins dotées, à Paris, comme en province est porteur d'un message et d'une identité multiple et unique à la fois.

Ce tissu si particulier, c'est l'animateur qui le fabrique.

Et les jeunes des EEIF doivent d'abord apprendre, puis apprendre à transmettre et ce, pour transmettre à leur tour : pour cela, il sont besoin de formations régulières et ambitieuses. 

​